Le coût de possession d'une voiture à Hong Kong

Posséder une voiture à Hong Kong est une entreprise coûteuse, souvent jugée exorbitante en raison des nombreuses dépenses associées. La ville étant l'une des plus densément peuplées au monde, les autorités locales ont mis en place plusieurs politiques pour limiter l'utilisation des véhicules privés, notamment à travers des taxes et des frais élevés. Voici un aperçu des principaux coûts liés à la possession d'une voiture à Hong Kong :

1. Prix d'achat du véhicule
Les voitures à Hong Kong coûtent généralement beaucoup plus cher que dans d'autres pays en raison des taxes d'importation élevées. En plus du prix de base, il faut ajouter une taxe d'immatriculation initiale (First Registration Tax, FRT), qui peut atteindre jusqu'à 115 % du prix du véhicule en fonction de la valeur du modèle.

Prix de base du véhicule	FRT appliquée
Jusqu'à 150 000 HKD	40 %
150 001 à 300 000 HKD	75 %
300 001 à 500 000 HKD	100 %
Au-delà de 500 000 HKD	115 %

Ce taux de taxation a pour but de dissuader l'achat de voitures de luxe, rendant ces dernières inaccessibles pour une grande majorité de la population.

2. Assurance automobile
L'assurance est obligatoire à Hong Kong et peut varier en fonction de l'âge, de l'expérience du conducteur, ainsi que du modèle de la voiture. Une couverture de base coûte environ 10 000 à 20 000 HKD par an pour une voiture standard, tandis que les modèles haut de gamme peuvent atteindre des primes bien plus élevées. Le fait de résider dans une région plus sujette aux accidents peut également entraîner une prime plus importante.

3. Entretien et carburant
Les coûts d'entretien varient selon le modèle de la voiture et son usage. En moyenne, les propriétaires doivent s'attendre à dépenser environ 5 000 à 10 000 HKD par an pour l'entretien régulier, comme les vidanges d'huile, les changements de pneus et autres réparations mineures. En ce qui concerne le carburant, les prix sont relativement élevés, en raison des taxes sur les carburants à Hong Kong, avoisinant les 20 HKD par litre. Ce facteur fait que les conducteurs cherchent souvent à optimiser leurs trajets ou à opter pour des véhicules électriques.

4. Stationnement
Le stationnement à Hong Kong est particulièrement cher, surtout dans les zones centrales. Louer un emplacement de parking peut coûter entre 3 000 et 6 000 HKD par mois, voire plus dans les quartiers les plus prisés. Pour ceux qui n’ont pas d’espace de stationnement dans leur résidence, cela devient un fardeau financier non négligeable. De plus, les places de parking sont rares, ce qui augmente encore la compétition et les prix.

5. Péages et frais routiers
Les automobilistes doivent payer des frais lorsqu'ils empruntent certains tunnels et ponts. Par exemple, le tunnel de Cross-Harbour facture entre 20 et 50 HKD par passage, en fonction du type de véhicule. Ces frais peuvent sembler faibles à première vue, mais pour un conducteur régulier, ils peuvent rapidement s'accumuler. Par ailleurs, Hong Kong envisage la mise en place d'une tarification routière électronique pour réduire la congestion, ce qui pourrait augmenter encore les frais de circulation.

6. Dépréciation du véhicule
Comme dans de nombreux marchés, les voitures se déprécient rapidement à Hong Kong. La dépréciation moyenne d'une voiture est estimée à environ 15-20 % par an. Cela signifie qu'après cinq ans, la valeur d'une voiture peut chuter de 60-70 %, ce qui représente une perte importante pour les propriétaires, surtout ceux qui ont payé des montants significatifs pour des voitures neuves ou de luxe.

Conclusion
Posséder une voiture à Hong Kong est un luxe coûteux, bien plus qu'une nécessité pour la plupart des habitants. Entre les taxes, les frais d'assurance, les coûts d'entretien et les charges diverses, les dépenses peuvent facilement atteindre plusieurs centaines de milliers de HKD par an. De plus, avec un réseau de transport en commun parmi les plus efficaces au monde, beaucoup choisissent de renoncer à la possession d'un véhicule personnel. C'est pourquoi, à Hong Kong, une voiture n'est souvent qu'un symbole de statut social ou une option pour ceux qui ont des besoins spécifiques de mobilité, plutôt qu'un moyen de transport indispensable.